Miliaire tuberculeuse : à propos de 43 cas - 11/01/17

La miliaire tuberculeuse est le résultat de la dissémination hématogène du BK. Ses manifestations cliniques sont diverses et peu spécifiques, et son diagnostic est radioclinique. Devant toute miliaire tuberculeuse il convient de rechercher ses différentes localisations. Elle représente 2,8 % des cas de tuberculeuse toutes formes confondues, et 10 % des TEP. C’est une urgence thérapeutique et elle reste une cause de mortalité avec 21 % à 27 % de décès selon les séries.

Notre objectif est de rapporter l’expérience de notre service de pneumophtisiologie sur une période de 5 ans (2011–2015) sur les cas de miliaire présumée tuberculeuse. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 43 malades hospitalisés dans le service, 10 hommes et 33 femmes, âgés entre 14 et 74 ans, l’âge moyen est de 39 ans.

Nos patients ont été hospitalisés pour des motifs différents, mais tous ont une radiographie thoracique en faveur d’une miliaire. Le traitement antituberculeux a été instauré initialement sans preuve sur des arguments radiocliniques et épidémiologiques, mais il n’existe pas de tableau clinique typique. Une corticothérapie adjuvante est associée dans 30 % des cas, sur une durée de six à huit semaines. Les résultats des cultures de BK dans les crachats sont revenus positives chez 16 patients soit 37,2 % des cas. L’évolution était favorable dans 88,37 % des cas. Nous avons accusé par contre un taux de décès de 11,6 % (5 cas) par complications neuroméningées dans 2 cas et par SDRA dans 3 cas, ce qui est moindre en comparaison aux études de Bielhl, Munt, Gelb et Kim.

La miliaire est une forme rare mais sévère de la tuberculose. Ses localisations en particulier neuroméningée peuvent compliquer l’évolution, mettant en jeu le pronostic vital, d’où l’urgence thérapeutique de cette maladie. La lutte antituberculeuse est la base de la prévention contre cette forme grave de tuberculose.